samedi 10 janvier 2015

Histoire des méthodologies : Didactique des langues

La Méthodologie traditionnelle :

Cette méthodologie apparaît dès les années 1840, même si à partir de 1900, une autre méthodologie voit le jour, on peut dire que cette méthodologie se retrouve encore de nos jours dans certains enseignements.
Elle est basée sur l'accès aux textes littéraires pour les apprenants. Le lexique appris est tiré de ces textes. Cette méthode donne une grande place à l'écrit. L'apprenant comprend et produit des textes écrits. Le thème et la version sont des exercices très présents dans cette méthode. Le vocabulaire est ainsi appris sous forme de liste sans contexte, et en se référant constamment à la langue maternelle de l'apprenant.
Du point de vue de la grammaire, celle-ci est déductive : présentation de régles de grammaire et de ses exceptions. L'apprenant apprend les règles de grammaire à l'aide d'exercices répétitifs.
Si on résume les activités de l'apprenant, celui-ci devait apprendre par cœur des listes de mots et les règles de grammaire et traduire des textes littéraires.
L'enseignant détient le savoir, qu'il transmet aux apprenants. Ceux-ci sont considérés comme un groupe classe, l'enseignement est donc collectif, tout comme la progression.

La Méthodologie directe :

Elle apparaît au début du XIX ème siècle.
Au contraire de la méthode traditionnelle, elle donne une grande place à l'oral.
Les apprenants pratiquaient la langue étrangère à l'oral sous forme d'interaction avec le professeur : questions/réponses ainsi que des exercices de conversation.
L'apprentissage du vocabulaire et du lexique ne passe plus par une traduction en langue maternelle, au contraire cette méthode met en avant la langue étrangère, les mots de vocabulaire sont expliqués soit par la gestuelle du professeur, soit par des images ou encore par une phrase d'explication en langue étrangère.
L'apprentissage de la grammaire est inductive, c'est à l'apprenant de découvrir et de comprendre par lui même le point de grammaire.
De plus, l'écrit n'est vu que comme un moyen de fixer les apprentissages travaillés à l'oral par les apprenants.

La Méthode structuro-globale audiovisuelle (SGAV):

Elle apparaît dans les années 1950 en France.
Son objectif principal est de donner aux apprenants la possibilité de parler et de communiquer en langue étrangère dans des situations de la vie courante.
Pour mener cet objectif, cette méthode met en avant l'oral à l'aide d'un support audio et visuel ( dialogue sur cassette audio ou vidéo ).
Le lexique est de ce fait, limité aux mots les plus courants de la langue étrangère. L'apprenant reproduit et s'exprime.
Du point de vue de la grammaire, celle-ci est inductive, tout comme pour la méthode directe, l'apprenant comprend et découvre les règles de grammaire de façon intuitive. L'apprentissage de la grammaire se fixe par une automatisation et une acquisition de réflexe grâce à des exercices de réemploi des structures en situation. Apprentissage de la grammaire par répétition.
L'apprentissage se fait en écoutant et en répétant (apprentissage par cœur).





L'Approche communicative :

Elle apparaît au début des années 1970.
Son objectif est que l'apprenant apprenne à faire, à parler, à communiquer dans des situations de la vie courante. Il se rapproche de l'objectif de la méthode structuro-globale audiovisuelle. Mais sa méthode dans le but de réaliser cet objectif diffère.
Au contraire de la méthode structuro-globale audiovisuelle, l'enseignant n'est plus vu comme celui qui détient seul le savoir, mais avec l'approche communicative, il anime l'enseignement, en laissant une marge de liberté aux apprenants. Ceux-ci sont au cœur de l'apprentissage. L'enseignant doit tenir compte à la fois des progrès individuels et des exigences de la progression collective (différenciation).
De plus, l'approche communicative s'aide de supports authentiques écrits, oraux, visuels (documents riches et variés).
L'apprenant s'informe et informe.
Du point de vue de la grammaire, celle-ci est découverte et formulée par l'apprenant lui même. Elle suit aussi une progression en spirale.


La perspective actionnelle :

Elle fait son apparition en France au début du XXIème siècle.
L'apprenant est acteur de son apprentissage. L'autonomie de celui-ci est mise en avant (« Apprendre à apprendre »), ainsi le travail en groupe est privilégié dans cette méthode car il permet à la fois une motivation chez l’élève mais aussi une autonomie de celui-ci.
L'apprenant agit et interagit. Le progrès individuel de chaque apprenant est pris en compte (différenciation), le professeur a un statut de guide. De plus, les apprenants doivent s'autoévaluer.
La perspective actionnelle met en avant la compétence communicative langagière (composante socioculturelle, composante pragmatique, composante linguistique) au moyen d'activités langagières mises en œuvre à travers des stratégies d'apprentissages dans le but de réaliser des tâches. Cette dimension communicative donne la priorité à l'oral dans l'apprentissage. L'oral devient une compétence.
La perspective actionnelle met en avant la réalisation de tâches, celle-ci peut mener à la réalisation d'une tâche finale. C'est la pédagogie de projet. Elle sert à construire des compétences par la résolutions de « vrais » problèmes (contextualisation de la tâche), donner du sens aux apprentissages scolaires (le projet est mobilisateur), provoquer de nouveaux apprentissages dans le cadre du projet, identifier les acquis et les manques, développer la coopération ainsi que l'autonomie et la confiance en soi.
Les apprenants apprennent en faisant, ils sont décrits comme des acteurs sociaux qui doivent réaliser des tâches.

Du point de vue de la grammaire, celle-ci est inductive, elle part de ce que l'apprenant connaît ou de ce qu'il va faire pour ensuite arriver à conceptualiser la règle. Progression en spirale.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire