samedi 10 janvier 2015

Der Vorleser ou The Reader

Le liseur, Bernhard Schlink


Le liseur ou der Vorleser, son titre original est un roman de Bernhard Schlink publié en 1995.
Il connut un grand succès en Allemagne où il reçut le Hans Fallada ou encore le prix littéraire du journal Die Welt en 1999. Mais son succès se propagea dans le monde entier, il fut traduit en 39 langues, et récolta le prix Laura Bataillon en France, il arriva aussi en tête de la liste de Bestseller du New York Times






Source : allociné


1°) L'histoire

Ce roman raconte l'histoire de la rencontre d'un homme Michaël Berg et d'une femme Hanna Schmitz.
La première fois que Michaël rencontre Hanna, il a 15 ans, elle, 35. Malade, il vomit devant son immeuble, elle le nettoie et le raccompagne chez lui. Ce n'est que plusieurs mois après qu'il retourne voir Hanna puisqu'il reste cloué au lit atteint d'une jaunisse.
Leur échange est bref, lorsque Michaël se lève pour partir, Hanna lui demande de l'attendre, elle doit aller travailler. Celle-ci se change et à travers la porte entrebâillée
, le jeune homme l'observe. Le désir s'empare de lui, mais surpris par Hanna dans sa contemplation, il s'enfuit.
Une semaine après, il revient la voir. Hanna lui demande de l'aider à ramener du coke ( charbon ), maladroit, Michaël se salit, elle lui prépare alors un bain, celui-ci se déshabille, et la situation de la semaine précédente s'inverse, cette fois-ci, c'est Michaël qui est observé.
Ils finissent par faire l'amour et pendant six mois, il la rejoint tout les jours chez elle. Lors de ses rendez-vous, un rituel fini par s'installer entre eux : tout commence par un bain, puis ensuite Michaël lit à haute voix, un livre pour Hanna, et pour finir, ils font l'amour.
Puis après des mois de relation, du jour au lendemain, sans aucune explication, Hanna n'est plus là.
Elle aurait déménager à Hambourg, mais pourquoi ?
C'est sur la tristesse, les regrets et le sentiment de culpabilité de Michaël que se termine la première partie de ce livre.

Dans la deuxième partie du récit, on fait un bond dans le temps. Michaël est alors à l'université en faculté de droit, et il fait parti d'un séminaire sur les procès sur les camps de concentration.
Il assiste alors à un procès qui met en accusation des gardiennes des camps. C'est sur le banc des accusés qu'il revoit Hanna.
Hanna Schmitz avait été gardienne au camps d'Auschwitz jusqu'au printemps1944 puis après dans un petit camps près de Cracovie qui dépendait d' Auschwitz.
Les deux principaux chefs d'accusation concernaient la sélection à Auschwitz : soixante femmes étaient envoyés à la mort chaque mois ; ainsi que l'événement de la nuit du bombardement : lors d'un transfert des détenus vers l'ouest, une nuit, les détenues dormaient enfermées dans l'église et les surveillantes dans le presbytère, un bombardement eut lieu. Le feu se répandit dans l'église, mais les portes closes de celle-ci empéchées les prisonnières de s'échapper. Elles brulèrent toutes vives à l'exception d'une mère et de sa fille.
C'est d'ailleurs à la suite de l'écriture d'un livre autobiographique de la fille survivante que le procès avait eu lieu.
Cette fille témoigne au procès et raconte comment Hanna effectuait la sélection, elle choisissait toujours des jeunes filles faibles et fragiles, qu'elles protégeaient et qui lui faisaient la lecture, le soir. Puis les envoyer pour Auschwitz.
Lors du procès, Hanna se défend mal, elle répond avec honnêteté aux questions des jurés, et les autres accusées en profitent pour s'allier contre elle et lui faire porter toutes les fautes.
C'est surtout lorsque que le juge aborde la question de pourquoi les gardiennes n'ont pas ouvert les portes de l'église, que Hanna devient la principale coupable. D'après les autres accusées, c'est elle qui aurait rédigé un rapport narrant le fait que les surveillantes avaient laissé l'incendie faire rage et avaient tenu fermées les portes de l'église.
Le juge demande alors de comparer l'écriture du rapport à celle de Hanna, mais avant que l'expert graphologue arrive, Hanna avoue qu'elle est coupable.
C'est alors que Michaël comprend le secret de Hanna, celle-ci est analphabète. C'est la honte de sa vie et elle préfère sacrifier sa vie en prison, plutôt que d'avouer ne savoir ni lire, ni écrire.
Après ses différents questionnements, Michaël respecte le choix de Hanna, et ne révèle pas la vérité.
Hanna est alors accusée à la prison à perpétuité.

Dans la troisième partie, Michaël nous raconte sa vie après le procès de Hanna, son mariage, sa fille, son divorce, on peut dire son quotidien, mais dans son récit, Hanna revient toujours. Un jour, il relit l'Odyssée, le premier livre, qu'il a lu à Hanna, il le lit à haute voix, puis il le lit pour Hanna.
Pendant des années, il enregistre des livres pour Hanna, qu'ils envoient à son lieu de détention.
Au bout de la quatrième année, Hanna lui écrit un mot.
«  Je lus ce mot et fus envahi de joie et de jubilation. Elle écrit, elle écrit ! ».
Puis lors de la dixitième année de cet échange de cassettes et de petits mots de la part d'Hanna, Michaël reçoit une lettre, lui annonçant la prochaine libération de Hanna et son besoin d'avoir quelqu'un pour l'aider à se réintégrer à la société.
Il se décide au bout d'un moment à aller la voir en prison. Comme leur premier échange, celui-ci est bref, ils parlent de lecture, de la vie de Michaël, mais aussi du passé d'Hanna.
La veille du jour de sa libération, Hanna se suicide. Dans son testament, elle demande à Michaël de remettre son argent à la survivante de l'incendie de l'église.
Michaël retrouve cette femme à New York, et celle-ci refuse l'argent mais ensemble, ils conviennent de léguer cette argent à une association juive aidant les analphabètes au nom de Hanna Schmitz.


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