La Méthodologie traditionnelle :
Cette méthodologie apparaît dès les
années 1840, même si à partir de 1900, une autre méthodologie
voit le jour, on peut dire que cette méthodologie se retrouve encore
de nos jours dans certains enseignements.
Elle est basée sur l'accès aux textes
littéraires pour les apprenants. Le lexique appris est tiré de ces
textes. Cette méthode donne une grande place à l'écrit.
L'apprenant comprend et produit des textes écrits. Le thème et la
version sont des exercices très présents dans cette méthode. Le
vocabulaire est ainsi appris sous forme de liste sans contexte, et en
se référant constamment à la langue maternelle de l'apprenant.
Du point de vue de la grammaire,
celle-ci est déductive : présentation de régles de grammaire
et de ses exceptions. L'apprenant apprend les règles de grammaire à
l'aide d'exercices répétitifs.
Si on résume les activités de
l'apprenant, celui-ci devait apprendre par cœur des listes de mots
et les règles de grammaire et traduire des textes littéraires.
L'enseignant détient le savoir, qu'il
transmet aux apprenants. Ceux-ci sont considérés comme un groupe
classe, l'enseignement est donc collectif, tout comme la progression.
La Méthodologie directe :
Elle apparaît
au début du XIX ème siècle.
Au contraire de
la méthode traditionnelle, elle donne une grande place à l'oral.
Les apprenants
pratiquaient la langue étrangère à l'oral sous forme d'interaction
avec le professeur : questions/réponses ainsi que des exercices
de conversation.
L'apprentissage
du vocabulaire et du lexique ne passe plus par une traduction en
langue maternelle, au contraire cette méthode met en avant la langue
étrangère, les mots de vocabulaire sont expliqués soit par la
gestuelle du professeur, soit par des images ou encore par une phrase
d'explication en langue étrangère.
L'apprentissage
de la grammaire est inductive, c'est à l'apprenant de découvrir et
de comprendre par lui même le point de grammaire.
De plus, l'écrit
n'est vu que comme un moyen de fixer les apprentissages travaillés à
l'oral par les apprenants.
La Méthode structuro-globale
audiovisuelle (SGAV):
Elle apparaît
dans les années 1950 en France.
Son objectif
principal est de donner aux apprenants la possibilité de parler et
de communiquer en langue étrangère dans des situations de la vie
courante.
Pour mener cet
objectif, cette méthode met en avant l'oral à l'aide d'un support
audio et visuel ( dialogue sur cassette audio ou vidéo ).
Le lexique est
de ce fait, limité aux mots les plus courants de la langue
étrangère. L'apprenant reproduit et s'exprime.
Du point de vue
de la grammaire, celle-ci est inductive, tout comme pour la méthode
directe, l'apprenant comprend et découvre les règles de grammaire
de façon intuitive. L'apprentissage de la grammaire se fixe par une
automatisation et une acquisition de réflexe grâce à des exercices
de réemploi des structures en situation. Apprentissage de la
grammaire par répétition.
L'apprentissage
se fait en écoutant et en répétant (apprentissage par cœur).
L'Approche communicative :
Elle apparaît
au début des années 1970.
Son objectif est
que l'apprenant apprenne à faire, à parler, à communiquer dans des
situations de la vie courante. Il se rapproche de l'objectif de la
méthode structuro-globale audiovisuelle. Mais sa méthode dans le
but de réaliser cet objectif diffère.
Au contraire de
la méthode structuro-globale audiovisuelle, l'enseignant n'est plus
vu comme celui qui détient seul le savoir, mais avec l'approche
communicative, il anime l'enseignement, en laissant une marge de
liberté aux apprenants. Ceux-ci sont au cœur de l'apprentissage.
L'enseignant doit tenir compte à la fois des progrès individuels et
des exigences de la progression collective (différenciation).
De plus,
l'approche communicative s'aide de supports authentiques écrits,
oraux, visuels (documents riches et variés).
L'apprenant
s'informe et informe.
Du point de vue
de la grammaire, celle-ci est découverte et formulée par
l'apprenant lui même. Elle suit aussi une progression en spirale.
La perspective actionnelle :
Elle fait son
apparition en France au début du XXIème siècle.
L'apprenant est
acteur de son apprentissage. L'autonomie de celui-ci est mise en
avant (« Apprendre à apprendre »), ainsi le travail en
groupe est privilégié dans cette méthode car il permet à la fois
une motivation chez l’élève mais aussi une autonomie de celui-ci.
L'apprenant agit
et interagit. Le progrès individuel de chaque apprenant est pris en
compte (différenciation), le professeur a un statut de guide. De
plus, les apprenants doivent s'autoévaluer.
La perspective
actionnelle met en avant la compétence communicative langagière
(composante socioculturelle, composante pragmatique, composante
linguistique) au moyen d'activités langagières mises en œuvre à
travers des stratégies d'apprentissages dans le but de réaliser des
tâches. Cette dimension communicative donne la priorité à l'oral
dans l'apprentissage. L'oral devient une compétence.
La perspective
actionnelle met en avant la réalisation de tâches, celle-ci peut
mener à la réalisation d'une tâche finale. C'est la pédagogie de
projet. Elle sert à construire des compétences par la résolutions
de « vrais » problèmes (contextualisation de la tâche),
donner du sens aux apprentissages scolaires (le projet est
mobilisateur), provoquer de nouveaux apprentissages dans le cadre du
projet, identifier les acquis et les manques, développer la
coopération ainsi que l'autonomie et la confiance en soi.
Les apprenants
apprennent en faisant, ils sont décrits comme des acteurs sociaux
qui doivent réaliser des tâches.
Du point de vue
de la grammaire, celle-ci est inductive, elle part de ce que
l'apprenant connaît ou de ce qu'il va faire pour ensuite arriver à
conceptualiser la règle. Progression en spirale.
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