Le liseur, Bernhard Schlink
Le liseur ou der Vorleser, son titre
original est un roman de Bernhard Schlink publié en 1995.
Il connut un grand succès en
Allemagne où il reçut le Hans Fallada ou encore le prix littéraire
du journal Die Welt en 1999. Mais son succès se propagea dans le
monde entier, il fut traduit en 39 langues, et récolta le prix
Laura Bataillon en France, il arriva aussi en tête de la liste de
Bestseller du New York Times
Source : allociné
1°) L'histoire
Ce roman raconte l'histoire de la
rencontre d'un homme Michaël Berg et d'une femme Hanna Schmitz.
La première fois que Michaël
rencontre Hanna, il a 15 ans, elle, 35. Malade, il vomit devant son
immeuble, elle le nettoie et le raccompagne chez lui. Ce n'est que
plusieurs mois après qu'il retourne voir Hanna puisqu'il reste cloué
au lit atteint d'une jaunisse.
Leur échange est bref, lorsque Michaël
se lève pour partir, Hanna lui demande de l'attendre, elle doit
aller travailler. Celle-ci se change et à travers la porte
entrebâillée
, le jeune homme l'observe. Le désir s'empare de lui,
mais surpris par Hanna dans sa contemplation, il s'enfuit.
Une semaine après, il revient la voir.
Hanna lui demande de l'aider à ramener du coke ( charbon ),
maladroit, Michaël se salit, elle lui prépare alors un bain,
celui-ci se déshabille, et la situation de la semaine précédente
s'inverse, cette fois-ci, c'est Michaël qui est observé.
Ils finissent par faire l'amour et
pendant six mois, il la rejoint tout les jours chez elle. Lors de ses
rendez-vous, un rituel fini par s'installer entre eux : tout
commence par un bain, puis ensuite Michaël lit à haute voix, un
livre pour Hanna, et pour finir, ils font l'amour.
Puis après des mois de relation, du
jour au lendemain, sans aucune explication, Hanna n'est plus là.
Elle aurait déménager à Hambourg,
mais pourquoi ?
C'est sur la tristesse, les regrets et
le sentiment de culpabilité de Michaël que se termine la première
partie de ce livre.
Dans la deuxième partie du récit, on
fait un bond dans le temps. Michaël est alors à l'université en
faculté de droit, et il fait parti d'un séminaire sur les procès
sur les camps de concentration.
Il assiste alors à un procès qui met
en accusation des gardiennes des camps. C'est sur le banc des accusés
qu'il revoit Hanna.
Hanna Schmitz avait été gardienne au
camps d'Auschwitz jusqu'au printemps1944 puis après dans un petit
camps près de Cracovie qui dépendait d' Auschwitz.
Les deux principaux chefs d'accusation
concernaient la sélection à Auschwitz : soixante femmes
étaient envoyés à la mort chaque mois ; ainsi que l'événement
de la nuit du bombardement : lors d'un transfert des détenus
vers l'ouest, une nuit, les détenues dormaient enfermées dans
l'église et les surveillantes dans le presbytère, un bombardement
eut lieu. Le feu se répandit dans l'église, mais les portes closes
de celle-ci empéchées les prisonnières de s'échapper. Elles
brulèrent toutes vives à l'exception d'une mère et de sa fille.
C'est d'ailleurs à la suite de
l'écriture d'un livre autobiographique de la fille survivante que le
procès avait eu lieu.
Cette fille témoigne au procès et
raconte comment Hanna effectuait la sélection, elle choisissait
toujours des jeunes filles faibles et fragiles, qu'elles protégeaient
et qui lui faisaient la lecture, le soir. Puis les envoyer pour
Auschwitz.
Lors du procès, Hanna se défend mal,
elle répond avec honnêteté aux questions des jurés, et les autres
accusées en profitent pour s'allier contre elle et lui faire porter
toutes les fautes.
C'est surtout lorsque que le juge
aborde la question de pourquoi les gardiennes n'ont pas ouvert les
portes de l'église, que Hanna devient la principale coupable.
D'après les autres accusées, c'est elle qui aurait rédigé un
rapport narrant le fait que les surveillantes avaient laissé
l'incendie faire rage et avaient tenu fermées les portes de
l'église.
Le juge demande alors de comparer
l'écriture du rapport à celle de Hanna, mais avant que l'expert
graphologue arrive, Hanna avoue qu'elle est coupable.
C'est alors que Michaël comprend le
secret de Hanna, celle-ci est analphabète. C'est la honte de sa vie
et elle préfère sacrifier sa vie en prison, plutôt que d'avouer ne
savoir ni lire, ni écrire.
Après ses différents questionnements,
Michaël respecte le choix de Hanna, et ne révèle pas la vérité.
Hanna est alors accusée à la prison à
perpétuité.
Dans la troisième partie, Michaël
nous raconte sa vie après le procès de Hanna, son mariage, sa
fille, son divorce, on peut dire son quotidien, mais dans son récit,
Hanna revient toujours. Un jour, il relit l'Odyssée, le premier
livre, qu'il a lu à Hanna, il le lit à haute voix, puis il le lit
pour Hanna.
Pendant des années, il enregistre des
livres pour Hanna, qu'ils envoient à son lieu de détention.
Au bout de la quatrième année, Hanna
lui écrit un mot.
« Je lus ce mot et fus envahi de
joie et de jubilation. Elle écrit, elle écrit ! ».
Puis lors de la dixitième année de
cet échange de cassettes et de petits mots de la part d'Hanna,
Michaël reçoit une lettre, lui annonçant la prochaine libération
de Hanna et son besoin d'avoir quelqu'un pour l'aider à se
réintégrer à la société.
Il se décide au bout d'un moment à
aller la voir en prison. Comme leur premier échange, celui-ci est
bref, ils parlent de lecture, de la vie de Michaël, mais aussi du
passé d'Hanna.
La veille du jour de sa libération,
Hanna se suicide. Dans son testament, elle demande à Michaël de
remettre son argent à la survivante de l'incendie de l'église.
Michaël retrouve cette femme à New
York, et celle-ci refuse l'argent mais ensemble, ils conviennent de
léguer cette argent à une association juive aidant les analphabètes
au nom de Hanna Schmitz.
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